Mercredi 14 août, on aura chanté, chanté à "tutête"(ça s'écrit comme ça, perhaps? maybe?)rien n'y à fait: la pluie nous est tombé sur le coin du nez. Pourtant Eliott avait poussé un joli solo après sa première éléctrocution agricole! Mais le pique-nique a été quand même en plein air, après une bonne sièste, comme nos aventuriers savent la faire lorsqu'il pleut un peu trop et que le crépitement de l'eau empêche toute communication. Comme une bonne journée de pluie...nous avons bien pédalé...pour merder sur l'itinéraire et faire un demi-cercle :( Quand même 52 km parcourus mais point tout à fait vers le nord. Nous avons croisé une migration de moutons et chiens de berger, des boeufs musqués, un renard ...Le camping du soir est à l'antipode de nos envies:caravanes les unes sur les autres avec leur voiture comme séparation, sanitaires immondes ("on s'en fiche, nous on sait faire ça dans la nature sans laisser de traçe, on laisse les toilettes cracras aux cracras"Eliott") et le tout sur fond sonore d'autoroute...vivement demain!

Jeudi 15/

Journée sous le signe du "bim bam boum". Nombres incalculables de chutes pour Eliott et utilisation de la trousse de secours à gogo (il voulait que tout serve avant la fin du voyage!). Démarrage du camping maudit sous la pluie puis jolie rayon de soleil pour prendre un super petit bateau plein gaz qui nous a mené à Gorichem (très belle ville, à faire, maisons les pieds dans l'eau, canaux..) et mini camping, dans les champs, où l'on vous dit de monter votre tente tranquillement avant la pluie plutôt que de faire la paprasse car le plus important :"c'est d'être au sec pour la nuit!!". Repas du soir avec invitées, rousses, bien enrobées et...à plume!

Vendredi 16/08, aujourd'hui, on a souqué ferme...70 bornes pour arriver le soir ...à Amsterdam !!voili voilà, pari de l'été réussi en 503 km et 10 jours. L'arrivée est drôle, nous nous sommes habitués à redémarrer notre "english language" et voilà que l'on nous parle français! ça en est presque perturbant.

Petite anecdote du jour: que faites vous avec vos pieds? vous marchez? vous courez? Pour nous faire plaisir, vous pédalez? Et bien Pacôme, il est capable de faire, vase à fleurs des champs, porte-gobelet, sentir le sens du vent, siffler...alors, à vous!

samedi: break

Dimanche : remise en jambe toute douce cet aprem après 36 heures de pause vélo ainsi qu'une petite immersion dans le monde moderne tout confort et toute hospitalité dehors! vive la Hollande! Ce matin donc, découverte du train pour partir vers ROSEEDAAL où on s'est remis en selle pour partir vers les îles. Pacifique: nous voilà, ton vent chaud est déjà là !

Lundi 19, Cela fait 15 jours que l'on pédale...l'impression que cela fait 2 jours et en même temps d'avoir toujours vécu comme ça.

"Celui qui n'a jamais essuyé la claque du vent sur son visage, ni reniflé l'humus sous l'averse, qui n'a jamais été bercé par le rire des branches ou le grognement des rochers, celui qui n'a pas, comme les fermiers ou les voyageurs à vélo, vécu dehors et exposé sa squame aux humeurs facétieuses de la nature, celui-là habite un monde parallèle, un monde argenté où il lui est offert d'évoluer - sans les quitter - dans des milieux clos, protégés, aseptisés, et ces milieux communiquent entre eux en sourdine par autant de tunnels confortables que sont avions, trains, bus, métros...C'est un monde parrallèle façonné par les humains pour les humains et qui finalement les déhumanise. Le monde moderne. Qui a exclu les éléments. Qui n'est pas, comme la campagne fait de bric et de broc, mais de plus en plus souvent de fric et de toc. Et je le crois, quiconque ne connaît pas ce monde-là n'est pas vraiment vivant." (extrait de no man iceland de D. ARTERO

Petite journée en kilomètres mais face au vent du Nord, hardu, 10 km/h comme vitesse moyenne...Autant dire qu'on a bronzés (petit clin d'oeil à Fredouille)! Jolie râpé de genou pour Eliott...vive la xylocaïne en spray, un shoot et ça repart...On ne revient pas de Hollande sans séquelle.

Mardi, le fun du jour...le bâteau qui devait nous faire revenir sur le continent...ne passe que le vendredi en basse saison et, nous sommes en basse saison, un mardi, of course! Nous voilà donc partis pour 50 bornes de pluspour trouver un bateau mais le jeu en valait la chandelle. Des paysages irlandais à n'en plus finir, mélés de bretagne, d'écosse, bray-dunes ...:) Superbes, le tout ous 27 °C. Je crois bien ne jamais avoir autant bronzée.

La traversée est faite, les gens sont en mode pressés. Il faut monter à bord le plus vite, pour avoir la meilleure place pour son vélo, s'installer avec le plus beau vis à vis et... sortir du bâteau le plus rapidement, pourquoi? I don't know. Mais hélas, si l'on ne prend pas garde, nous voilà happés par le mouvement. Horreur ! Vite on se reprend et le mode vacances reprend son cours...